• La lèpre

    Leçon d'école du dimanche

    pour les enfants de 5 à 10 ans



    Autrefois publiée sur l'ancien site de la Mission évangélique contre la lèpre Suisse

    Merci pous l'autorisation de publication !




    Contenu :
    - La maladie peut rebuter et isoler.
    - Parfois je ne suis pas bien parce qu'il y a des autres qui ne sont pas bien.
    - Lorsque je vais bien, je devrais être reconnaissant.
    - Lorsque je ne vais pas bien, je peux demander de l'aide à Jésus.
    - Jésus a aidé les délaissés.
    - Comme Jésus autrefois, aujourd'hui encore il y a des personnes qui aident les lépreux.
    - Je peux expliquer le logo de la Mission évangélique contre la lèpre et le dessiner



     

    Maintenant je vous raconte une histoire dans laquelle des gens se détournent d'une personne à cause d'une autre raison. C'est l'histoire de Micha, qui habite dans un petit village en Israël:

     

    "Maman, maman, j'ai vu quelque chose de bizarre!"

    Tout effrayé, Micha arrive en courant à la maison où sa maman est en train de préparer à manger. Il est tout essoufflé. Sa maman le regarde par-dessus ses casseroles en attendant qu'il ait retrouvé son souffle, puis au bout d'un moment elle lui demande: "Alors, raconte! Qu'est-ce que tu as vu?" - "Je ne sais pas. D'abord j'ai cru que c'était des mendiants. Leurs vêtements étaient sales et un peu déchirés. Leurs visages étaient presque complètement couverts. Ils étaient tout maigres. Ces gens pitoyables me faisaient mal au cœur. Mais je n'avais pas de pain avec moi pour leur en donner. Je voulais continuer mon chemin; mais là il y a un d'entre eux qui m'a vu. Et tout d'un coup ça a commencé à bouger dans ce petit tas lamentable de gens. Les uns faisaient du bruit, les autres criaient à tort et à travers. J'ai eu si peur que j'ai décampé de là aussi vite que j'ai pu. J'ai couru vers toi à la maison sans même regarder une fois derrière moi et sans m'arrêter… J'espère qu'ils ne me retrouveront pas."

    La maman écouta son fils attentivement et pensivement. Elle y réfléchit sérieusement. Et lorsque Micha eut fini de raconter, elle le tranquillisa: "Micha, il ne faut pas avoir peur. Les gens que tu as vus n'entreront certainement pas dans notre village. Parce qu'ils n'en ont pas le droit. Cela leur est strictement défendu. Ils ne doivent pas avoir de contact avec nous. Ils doivent vivre dehors."

    Micha récupérait gentiment de sa frayeur. Maintenant il fallait d'abord qu'il réfléchisse. Pourquoi est-ce que ces pauvres gens n'avaient pas le droit de vivre au village comme tout le monde? Pourquoi ont-ils l'air si pitoyables? Et pourquoi l'ont-ils effrayé ainsi?

    Question sur question… La maman voyait sur Micha que cette rencontre le travaillait encore beaucoup. "Va donc chez le vieux Jojachin", lui dit-elle. "Il a certainement le temps de répondre à tes questions. Mais reviens à la maison pour manger!"

    Micha ne se le fit pas dire deux fois. Jojachin, c'est l'aveugle, un vieux vieux monsieur qui a toujours le temps de raconter des histoires aux enfants. Micha est déjà allé souvent chez lui parce que non seulement Jojachin connaissait un nombre infini d'histoires mais il était aussi toujours prêt à écouter.

    Ainsi Micha se met en route pour aller chez Jojachin. Il se dépêche. Il aimerait avoir autant de temps que possible pour parler avec le vieux. Jojachin est assis devant sa maison. "Hello, Micha!" crie-t-il déjà de loin, car il reconnaît Micha à ses pas. Puisqu'il ne peut plus utiliser ses yeux, il entend d'autant mieux. Il écoute aussi attentivement lorsque Micha lui raconte sa terrible rencontre. Puis, après une pause, Jojachin élève plaintivement sa voix: "Ce sont de pauvres créatures! Ils n'ont pas de chez soi! Ils vivent dehors dans des grottes et près des cimetières. Et lorsque, par mégarde, quelqu'un s'approche d'eux, ils doivent l'intimider. Ils crient: "Impurs! Nous sommes impurs! Ne t'approche pas trop de nous sinon nous te contaminerons!"

    Micha se rappelle de ce qu'il a d'abord ressenti lorsqu'il a vu ces misérables créatures. (Eventuellement le demander aux enfants). Il a eu pitié d'eux. C'est pour ça qu'il presse le vieil ami de questions: "Mais pourquoi sont-ils impurs? Ne peut-on pas les rendre de nouveau purs?"

    Jojachin secoue tristement la tête. "Ces personnes sont malades. La plupart ne guériront pas. Ils ont la lèpre. C'est une maladie incurable. Et si tu t'approches trop d'eux, tu deviendras aussi malade. (C'est ce que disent les gens). Celui qui a la lèpre est impur. Et pour que les autres ne deviennent pas aussi impurs, ces personnes doivent quitter leurs familles et leurs amis."

    Micha se tait. Il s'imagine comment ça serait si lui avait cette maladie: "Avec cette lèpre je ne serais pas seulement malade, mais aussi tout seul. Tout le monde aurait peur de moi. Plus personne ne voudrait me prendre par la main. Et je n'aurais plus le droit d'aller à la maison."

    Jojachin tire Micha de ses profondes réflexions. "Tu peux remercier Dieu que tu es en bonne santé, et surtout que tu as des gens qui s'occupent de toi. Ta maman par exemple…". Maman! Micha a complètement oublié qu'il doit être de retour à la maison pour manger. Il saute sur ses pieds, dit au revoir à l'aveugle et court dans les rues jusqu'à la maison.

    Bien sûr il arrive un peu trop tard, mais sa maman ne le gronde pas. "Une chance que tu sois là. Viens Micha, rentre. Nous devons nous cacher! Les lépreux viennent dans notre village! Qu'est-ce qu'il leur prend! Ils vont tous nous contaminer!"

    Micha entre dans la maison et s'assied pour manger. Mais il n'a pas faim. Et il était bien trop curieux pour rester tranquille. "Où est donc papa?" demande-t-il à sa maman. Elle lui répond: "Il est avec d'autres hommes pour essayer de repousser les lépreux hors du village, avec des pierres et des fourches." Alors là ce fut clair pour Micha: "Ca ne doit pas arriver." Rapide comme l'éclair il se glisse hors de la maison par la fenêtre et court jusqu'à l'entrée du village.

    Il y a déjà une grand foule rassemblée là-bas. Mais c'est étrange… tout est calme. Que se passe-t-il? Micha se fraye un passage entre les gens. Chouette qu'il soit si petit!

    Quand il fut tout devant, il voit le prêtre du village se tenir seul devant les lépreux. Il les examine; les ausculte minutieusement l'un après l'autre. Et chaque fois qu'il a fini avec un, il dit: "Pur!" Il le dit tout doucement, mais tout le monde l'entend. Ensuite, tout à la fin, le prêtre se retourne, interpelle la foule et dit: "Ils sont tous purs! Ils font de nouveau partie de nous! Ils doivent de nouveau habiter dans notre village!" Micha se réjouit tellement pour les personnes guéries qu'il aurait aimé danser. Mais tous les autres se tiennent encore debout là, en silence. Ils ont encore peur. Il faut d'abord qu'ils s'y habituent. Et c'est comme ça que la foule se sépare, en silence. Chacun retourne dans sa maison. Les personnes guéries cherchent à reprendre contact avec leurs familles. Seulement, voilà qu'il y en a un qui voulait… quitter le village. Micha prit son courage à deux mains et courut après l'homme. "Hé, vous! Vous pouvez aussi rester. Venez chez nous; nous avons encore de quoi manger." Mais l'homme rit, tout heureux, et dit: "Tout d'abord, je veux chercher l'homme qui m'a guéri. Il s'appelle Jésus. Nous voulions respecter la distance exigée entre lui et nous, mais il s'est approché de nous. Il nous a regardé; dans ses yeux il n'y avait aucune peur, ni dégoût. Non, ses yeux étaient remplis de compassion pour nous. Puis il a dit: "Allez vous montrer au prêtre! Il vous dira que vous êtes de nouveau en bonne santé." C'est bien ce qui est arrivé. Et maintenant je vais à sa recherche pour le remercier de tout mon cœur."

    Après avoir dit ça, il se remit en route. Micha resta encore longtemps à l'entrée du village à regarder l'homme s'éloigner. Il aurait bien aimé aller avec lui et il aurait aussi dit merci à ce Jésus. (Eventuellement demander aux enfants pourquoi il aurait voulu le remercier). Cependant il se réjouit avec les personnes guéries parce que, dorénavant, elles ne devraient plus vivre rejetées et délaissées.